Ameublement circulaire : la nouvelle tendance pour aménager ses bureaux
Parce que le changement climatique est au cœur de toutes les préoccupations, nombre d’entreprises souhaitent aménager ou réaménager leurs espaces professionnels de manière écologique et responsable. Le choix du mobilier fait partie des solutions privilégiées, qu’il s’agisse d’opter pour…
Parce que le changement climatique est au cœur de toutes les préoccupations, nombre d’entreprises souhaitent aménager ou réaménager leurs espaces professionnels de manière écologique et responsable. Le choix du mobilier fait partie des solutions privilégiées, qu’il s’agisse d’opter pour des meubles fabriqués dans des matériaux renouvelables et durables ou conçus chez des prestataires eux-mêmes engagés. Pour aller encore plus loin, il est également possible de se tourner vers l’ameublement circulaire, qui permet de donner une seconde vie au mobilier de bureau.
Économie de recyclage ou économie circulaire ?
Quand on sait qu’en France, plus de 250 000 tonnes de déchets d’ameublement professionnel sont générés chaque année, on mesure à quel point l’enjeu est colossal. Mais attention à ne pas confondre économie de recyclage et économie circulaire ! Dans la mesure où il s’agit d’un secteur très consommateur de matériaux, et malgré de nombreuses innovations en matière de bois pour augmenter sa durabilité, le recyclage des vieux meubles ne suffit plus ; d’autant qu’on sait que la majorité des meubles de bureaux lorsqu’ils ne sont plus utilisés finissent soit dans une décharge, soit incinérés pour produire de l’énergie.
L’ameublement circulaire doit donc s’entendre au sens de réparation de biens endommagés ou de réfection de nouveaux meubles à partir de matériaux récupérés. Alors qu’en 2019, le taux de réemploi et de réutilisation du mobilier non-ménager était de 3%, l’État* a fixé pour objectif d’atteindre entre 5 et 8% de réemploi ou réutilisation d’ici fin 2023. Il s’agit donc de prolonger au maximum la durée de vie du mobilier, ou au moins de la matière qui le compose. On parle ainsi d’achat responsable, qui peut s’entendre de différentes manières.
Le mobilier d’occasion
On le sait, le marché de l’occasion est en pleine expansion, et 79% des Français déclarent ainsi acheter des meubles de seconde main pour des raisons financières mais également environnementales. L’achat de mobilier d’occasion dans le milieu professionnel, longtemps réservé aux sociétés « en marge » ou clairement identifiées RSE, est aujourd’hui en train de largement se démocratiser. Acheter du mobilier de bureau d’occasion, c’est, pour une entreprise, affirmer son engagement en matière environnementale. La seconde main est d’autant plus adaptée à ce type de mobilier qu’il s’agit souvent de meubles de qualité, conçus pour une utilisation intensive.
Le « reuse » et l’upcycling
Alors qu’en France, on distingue la réutilisation du réemploi, les anglo-saxons utilisent simplement le terme de « reuse » pour désigner la réparation ou le détournement du mobilier usagé. En pratique, il s’agit d’abord de collecter puis de réparer ou de nettoyer le mobilier avant de pouvoir le revendre. En France, de nombreuses entreprises certifiées Economie Sociale et Solidaire se sont spécialisées dans ce domaine, offrant un service complémentaire par rapport à la revente d’un simple mobilier d’occasion.
Contrairement au « reuse », l’upcycling permet de créer un nouvel objet à partir d’un autre, parfois en le détournant de son usage initial. Ainsi, les éléments de mobilier sont entièrement démontés afin que certaines parties puissent entrer dans la fabrication d’autres éléments. Il s’agit d’une tendance dans l’ère du temps, qui séduit de plus en plus les entreprises innovantes ou les start-ups.
On l’aura compris, choisir l’ameublement circulaire pour aménager ses bureaux permet, en limitant l’utilisation de matériaux vierges, de réduire ainsi les émissions de carbone et autres impacts environnementaux liés à l’extraction et au traitement de ces matériaux. Vu l’ampleur des défis à relever en matière environnementale, il ne s’agit peut-être que d’une petite pierre apportée à l’édifice, mais qui permet malgré tout d’avancer dans le bon sens.
Dans une démarche globale de RSE, AFCB Aménagement travaille principalement avec des fabricants français et européens eux-mêmes engagées dans cette démarche en terme de durabilité et de choix des matériaux, limitant ainsi l’impact environnemental lié à l’aménagement ou au réaménagement des espaces de travail.
*Loi Agec du 10 février 2020. L’article 58 prévoit notamment que « à compter du 1er janvier 2021, les biens acquis annuellement par les services de l’État, ainsi que par les collectivités territoriales et leurs groupements, sont issus du réemploi ou de la réutilisation ou intègrent des matières recyclées, dans des proportions de 20 % à 100% selon le type de produit. »