Bien-être au travail et Aménagement de bureau

Le bien-être au travail représente aujourd’hui un enjeu de taille pour les entreprises. Si les générations X et Y tendent à imposer une refonte en la matière, il est important pour chaque société d’appréhender la nature de ce changement : une…

Le bien-être au travail représente aujourd’hui un enjeu de taille pour les entreprises. Si les générations X et Y tendent à imposer une refonte en la matière, il est important pour chaque société d’appréhender la nature de ce changement : une tendance ? une mode ? ou une nécessaire évolution ?

Tout porte à croire que ce bien-être repose sur un environnement de travail propice à l’épanouissement personnel. Toutefois, il est important de noter ici qu’il s’agit d’un sujet plus vaste et ambitieux dans lequel l’agencement de bureau a toute sa place, au même titre que le poste, l’entreprise, la rémunération… Le dernier baromètre Actineo/TNS Sofres démontre ainsi que 86% des salariés français considèrent l’aménagement de l’espace de travail comme critère impactant réellement leur bien-être.

L’humain au cœur de la réflexion ?

Un projet d’agencement vecteur de bien-être doit se baser sur l’humain tout en conservant une partie focalisée sur le travail. Il s’agit de parvenir à concilier des espaces intelligents et rentables à des réalités perceptibles uniquement sur le terrain (les usages, les flux, les métiers, les équipes ou encore les technologies).

L’épidémie du COVID-19, a accéléré les projets d’aménagements qui étaient en veille ou en cours d’étude et tendent vers une réduction des bureaux. En effet, le télétravail a joué une grande part de responsabilité dans la façon de repenser les locaux sur cette année 2021, et pour les années à venir.

Cela se traduit par l’élaboration d’espaces collaboratifs dits nomades, afin de répondre aux besoins de turnover des employés sur site.  On se dirige vers une nouvelle ère dite de Smart office où les bureaux auront pour objectif premier d’être des lieux d’échanges et d’interactions (hubs sociaux). L’idée même de ces hubs sera de remettre l’humain au centre grâce à une maximisation du bien-être et du confort utilisateur.

La stratégie actuelle des employeurs est de rendre le bureau vivant et dynamique afin que les collaborateurs s’y sentent bien. Ce qui est un enjeu de taille ! Le télétravail imposé a mis les entreprises en difficulté, face à la nécessité de redonner envie aux collaborateurs de revenir sur place … et ce n’est pas gagné ! Puisque tout a été fait pour améliorer le confort du travail à distance durant ces nombreux mois de confinement. 

Malgré tout, une étude mondiale JLL menée auprès de 2115 cadres, montre que 94% des salariés veulent revenir au bureau. Le télétravail n’est donc pas qu’une finalité, mais repenser la flexibilité des bureaux est une nécessité. »

Chaque étape du projet d’agencement consistera à harmoniser avec justesse et précision le confort, la pertinence de l’emplacement, les fonctionnalités et le design. L’entreprise devra malgré tout conserver à l’esprit ses valeurs et tenir compte de ses limites humaines, budgétaires et physiques.

Quel impact pour l’entreprise ?

La prise en compte du bien-être de chaque salarié est un prérequis lors des projets d’aménagement. Il s’agit de dépasser l’approche réductrice qui ne consisterait qu’à activer le levier de l’immobilier (toujours plus de places pour un bureau plus agréable) et d’ainsi optimiser les m² au profit des collaborateurs directement.

Toute cette recherche de bureau « idéal » permet in fine à l’entreprise de récolter les fruits de ce bien-être commun : de la motivation, de la productivité mais aussi de la rentabilité et une amélioration certaine de la marque employeur.

Et si la motivation passait par l’aménagement ?

Lors de la refonte d’un aménagement, un des KPIs à mesurer impérativement est l’évolution de la motivation au sein des équipes. Différentes étapes sont à prendre en compte dès la conception du projet.

Proposer un environnement de travail sain 

  • L’environnement de travail se doit d’être réfléchi en fonction des différentes postures de la journée et ainsi limiter les risques et les contraintes d’un environnement pensé historiquement en position assise. L’objectif de ces nouveaux bureaux est de concilier la position fixe traditionnelle à un travail en mouvement.
  • Une personnalisation de l’espace de travail doit être également tolérée afin de signifier les différents usages de chaque territoire auprès des salariés. Cette personnalisation sera l’occasion d’insuffler parallèlement la culture de l’entreprise avec délicatesse et design. Les notes de couleurs viendront associer un usage à chaque emplacement tout en permettant au salarié d’entrer dans un univers différencié et typé.
  • Il convient enfin d’associer le bien-être du salarié à sa propre santé en proposant au sein de l’entreprise différents espaces dédiés au bien-manger, au sport, à la valorisation d’une activité physique avant et après le travail, à la déconnexion, à l’échange informel…

Un environnement de travail sain pourrait être assimilé à tort à un lieu rappelant l’univers familier, à des bureaux « comme à la maison ». Cette distinction privé/professionnel se doit d’être bien marquée afin d’intégrer chaque employé dans une logique rentable et saine.

Réintroduire le naturel

Il est primordial pour chaque entreprise d’instaurer de l’authenticité au sein de l’espace de travail afin de générer des comportements naturels et sains de la part de chacun de ses salariés. L’aménagement global de l’espace doit permettre d’évoluer simplement et efficacement sans contraindre l’employé à s’adapter à son environnement. Cette capitalisation sur l’humain nécessite de proposer une réelle diversité des lieux afin d’amplifier (ou réduire) les stimulis environnementaux tout au long de la journée selon l’espace où l’employé se situe. Car un employé en bonne santé (physique et mentale) sera un atout pour l’entreprise.

Cette reprise du naturel consiste également à paysager les territoires et les rendre ainsi plus vivants et structurés. L’objectif est de faire entrer au sein de l’entreprise de grands espaces, de placer les salariés en premier jour, de réduire l’utilisation des cloisons au profit de matières végétales ou d’espaces modulables plus propices au calme et à la quiétude…

Et la productivité ?

L’aménagement sous l’angle du bien-être doit être le garant d’un univers productif et rentable. L’entreprise, en réalisant cette refonte des bureaux, investit à long terme sur des profils motivés et enthousiastes, donc efficients.

Une acoustique de qualité comme critère principal

Si la loi du silence régnait autrefois, il est question aujourd’hui d’échanges constructifs et co-créatifs. De fait, il est important d’envisager des systèmes d’isolation adaptés :

  • système acoustique en 3D
  • sélection d’un mobilier permettant d’absorber le bruit
  • cloisonnement organisé tout en restant limité

Favoriser le confort du collaborateur

Ce point essentiel sera traité en priorisant un mobilier ergonomique de qualité, et adapté aux besoins métiers de l’entreprise. Au-delà du matériel, il conviendra de garantir un confort thermique et lumineux dans chacun des espaces dédiés.

Dans le cadre du secteur tertiaire, et dans un souci d’optimisation de l’espace, il sera judicieux de tendre vers une répartition 50/50 entre espaces collaboratifs et autres espaces de bureaux.

Le bien-être a la côte !

La valorisation du bien-être au sein d’un projet d’aménagement apporte une réelle plus-value non pas uniquement pour le salarié mais également pour l’entreprise au niveau externe.

Tous ces aménagements permettent de prétendre aux labels déjà en place sur ce thème (Best place to work, Certification great, Label Well…). Ces labels évaluent positivement toutes les contraintes liées à l’aménagement, à savoir : l’air, l’eau, la lumière, l’activité physique, le confort, l’alimentation et le bien-être psychologique.